Déclaration préalable de la FSU au CTPA du 18 janvier 2011
Monsieur le Recteur,
Le CTPA a ici pour vocation d’émettre un avis sur les éléments de préparation de la prochaine rentrée scolaire.
La qualité du dialogue s’évalue sur les différences qui s’établissent entre les documents de travail et les décisions finalement prises. Le débat ne peut s’articuler autour du fait que vous deviez justifier l’injustifiable, au vu de vos propres chiffres.
Ce serait alors sans illusion que nous ferions le commentaire de vos statistiques. Ce type de réunion marquerait alors sa limite en faisant peu de cas de la concertation avec les personnels.
Elle ferait fi des réalités structurelles de l’école dans notre académie.
La Bretagne ne pourra vivre longtemps dans cet étrange paradoxe : présenter de bons résultats mais qui marquent aussi des ruptures importantes de parcours dans une situation de sous dotation budgétaire par rapport aux moyennes nationales.
Les conséquences sont aujourd’hui évidentes.
* Pour le premier degré, la contrainte démographique est contenue par le réduction du périmètre de l’école avec la volonté d’exclure de la scolarisation les enfants de moins de 3 ans.
* Au collège, l’augmentation des effectifs n’est pas compensée par les emplois attribués.
* Dans les lycées et les lycées professionnels, la poursuite des réformes est le principal levier utilisé pour retirer des emplois. Pourtant, le président Sarkozy affirmait en janvier 2009 « que l’on fera cette réforme sans enlever un centime et sans supprimer un poste au niveau du lycée ».
L’école doit rester un service public de qualité et de proximité. Comment, dans le cadre de ces éléments de contrainte permettra-t-on aux différents établissements de prendre en compte tous les élèves avec la volonté de tous les faire réussir ?
Comment pourra-t-on anticiper sur les évolutions à venir ?
Ces questions sont celles que se pose toute la société bretonne : quelle école pour demain qui permette la réussite de tous ?
FSU Bretagne
20 janvier 2011