Le partage de la richesse produite, le revenu national, est au coeur du conflit social. Il peut s’effectuer de deux façons, également affectées par les politiques néolibérales.

La première concerne la répartition primaire des revenus. Le partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits, un enjeu social majeur, renvoie à celui des gains de productivité. Ceux-ci augmentent régulièrement pour une bonne raison, le progrès technique qui rend plus facile le travail des êtres humains mais aussi à cause de l’intensification du travail. Ainsi en France, la productivité horaire du travail a augmenté de 70 % entre 1980 et 2008.

La seconde façon de partager la richesse produite concerne la redistribution des revenus, notamment par la fiscalité, qui est le reflet de choix politiques et le résultat d’affrontements entre intérêts contraires. Or, la mise en place du capitalisme néolibéral s’est accompagnée d’une contre-révolution fiscale dont l’objectif central a été de gommer le caractère redistributif de l’impôt. Ces dernières années, une offensive idéologique d’ampleur s’est employée à dénoncer le rôle de l’impôt au nom du « trop d’impôt tue l’impôt ».

Le mouvement syndical manque de débats de fond. Trop souvent chaque organisation reste enfermée dans ses débats internes et ses propres certitudes, les positionnements tactiques l’emportant sur la nécessité de construire des convergences basées sur un travail de réflexion poussé.

Cette recherche de convergences est d’autant plus nécessaire que le mouvement syndical reste divisé et soumis à des interrogations quant à son efficacité pour transformer la société.

La FSU et l’Union syndicale Solidaires ont décidé d’y réfléchir ensemble. Ce travail en commun concerne un certain nombre de « grands » sujets interprofessionnels qui sont, ou devraient être, au coeur de l’action syndicale.

Il est évidemment ouvert à toutes les organisations syndicales qui voudraient s’y joindre.

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