Le projet de loi dit de transformation de la fonction publique arrive prochainement au Parlement. Le gouvernement souhaite le faire valider au plus vite, avant l’été. Ce projet de loi ne concerne pas uniquement la gestion des agent-e-s de la fonction publique, il concerne toutes et tous les citoyen.es en tant qu’usager-e. Il s’agit de pierres permettant de modifier en profondeur la fonction publique et de fragiliser les services publics. Ce sont des attaques sans précédent.
Face à ces enjeux la FSU ne compte pas relâcher la pression. Au 1er mai et pour la journée d’action du 9 mai, elle portera avec force et détermination l’exigence du retrait de ce projet de « réforme » et une politique radicalement autre concernant la Fonction publique.
Les agents de la Fonction publique ne veulent pas porter ces exigences pour eux seuls mais pour la qualité du Service public c’est pourquoi ils/elles en appellent aussi aux usager.es :
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Le 9 mai, dans l’Education aussi ! Communiqué national de la FSU
Les Lilas le 17 avril 2019
Toutes les organisations syndicales représentatives de la Fonction publique appellent, ensemble, les agent-e-s à cesser le travail et à manifester partout en France le 9 mai prochain pour refuser le projet de loi de transformation de la fonction publique.
Un texte qui fait écho par certaines dispositions au projet de loi intitulé pour une école de la confiance confronté aux fortes mobilisations des personnels de l’Éducation mais aussi à celle des parents d’élèves.
Le 9 mai prochain, les personnels de l’Éducation auront l’occasion de redire leur attachement au service public, leurs revendications de revalorisation des salaires et d’amélioration des conditions de travail, leur refus de la loi Blanquer et des réformes régressives en cours.
Le projet de loi de transformation de la fonction publique prévoit notamment un recours accru au recrutement d’agent-e-s par contrat en lieu et place du recrutement sous statut de fonctionnaire. Cela remettrait en cause l’égalité d’accès à l’emploi public par concours et battrait en brèche la garantie d’indépendance des agent-e-s au service de l’intérêt général, gage de la qualité des services rendus au public.
Il prévoit également de priver les instances paritaires de l’essentiel de leurs prérogatives en matière de gestion des carrières, d’empêcher par exemple les élu-e-s des personnels d’exercer leur rôle de contrôle, favorisant ainsi une gestion opaque et privant les personnels de recours contre l’arbitraire.
Sans compter la suppression annoncée de 120 000 emplois dans la Fonction publique et l’absence totale de revalorisation salariale pour les quelques 5,5 millions d’agent-e-s dont les personnels de l’Éducation !
Les personnels du ministère de l’Éducation nationale, dans le cadre des nombreuses mobilisations en cours, marqueront le 9 mai prochain leur opposition à ce projet de loi destructeur de la Fonction publique et leur opposition à la politique éducative rétrograde que poursuit le ministère de l’Éducation nationale sans prendre en compte ni l’expertise professionnelle du terrain, ni l’avis des organisations syndicales représentatives des personnels, ni ceux de l’ensemble de la communauté éducative. Pour la FSU, le projet de loi de pour une école de la confiance, tout comme les réformes des lycées et du baccalauréat, vont accroître les inégalités sans répondre à la nécessité d’améliorer le service public d’éducation pour assurer la réussite de toutes et tous les élèves et élever le niveau de qualification.