Saisi par des parlementaires LaReM bien décidés à rejouer la partie perdue au Parlement, le Conseil constitutionnel semble avoir agi sous l’emprise subliminale d’un Jean-Michel Blanquer plus intolérant que jamais et œuvrant main dans la main avec Darmanin et consorts pour mener leur croisade contre tous les « séparatismes » (sic!).
C’est sans doute ce qui explique que le tilde et la pédagogie bilingue par immersion se sont retrouvés dans le collimateur des « sages » alors que ces derniers avaient été saisis apparemment pour un tout autre sujet.
Pratiquement dans les mêmes termes qu’il y a 20 ans au moment des débats sur l’intégration des écoles Diwan dans l’Éducation nationale le Conseil constitutionnel a rendu une décision en forme de fin de non recevoir témoignant de sa constance dans le refus de la prise en compte de la pluralité linguistique de notre pays. L’émoi est grand dans notre Région, à la mesure du mépris !
Au-delà des interprétations nombreuses et contradictoires sur les risques – réels ou supposés – que cette décision pourrait faire peser, dans l’immédiat c’est L’École publique qui en fait directement les frais puisqu’elle se voit une fois de plus interdite de mettre en œuvre une méthode pouvant apporter une souplesse dans la pratique du bilinguisme. Rappelons que plus de la moitié des élèves suivant un enseignement bilingue dans la région sont scolarisés dans le public.
C’est un mauvais coup pour les langues régionales et pour L’École publique tout à la fois, hélas dans la droite ligne de la politique menée par JM Blanquer depuis son arrivée à l’Éducation nationale.
Malgré tout et bien qu’amputée de deux articles importants, la Loi Molac a survécu à son passage sous les fourches caudines du Conseil constitutionnel ce qui est en soi un évènement !
Plusieurs dispositions de cette loi seront des points d’appui utiles pour faire progresser la cause des langues régionales dans le Service public d’éducation. La FSU Bretagne saura s’en emparer, avec les collègues et les familles qui agissent au quotidien pour les langues régionales à l’École publique, afin de construire les luttes à venir.
Vous lirez ci-dessous le Communiqué de la FSU paru aujourd’hui :