Le CESE vient adopter un projet d’avis pour « réussir la démocratisation de l’enseignement supérieur : l’enjeu du premier cycle » dont le rapporteur était Gérard Aschiéri.
Le constat dressé dans cet avis montre que l’enseignement supérieur reste profondément inégalitaire. Il pointe les principaux obstacles à la démocratisation : orientation envisagée « au regard du champ des possibles ouvert à chacun des nouveaux bacheliers », mauvaises conditions de vie et d’études des étudiants, financement insuffisant des universités. L’avis critique la politique d’excellence et ses conséquences : « le financement des universités est donc le reflet d’une politique qui a des difficultés à concilier deux priorités : viser l’émergence de pôles d’excellence et favoriser la réussite du plus grand nombre ».
La FSU partage l’objectif visé par l’avis du CESE « de faire réussir un plus grand nombre de jeunes dans l’enseignement supérieur, notamment issus de catégories sociales qui y sont peu représentées ». Il s’agit alors effectivement de « redonner toute son attractivité à l’université, (d’) y assurer la réussite ». Les propositions faites vont dans le bon sens : enseignements en petits groupes, amélioration du lien entre lycée et enseignement supérieur, plan pluri-annuel de recrutement d’enseignants-chercheurs, formation pédagogique pour tous les enseignants-chercheurs et enseignants du supérieur…
La FSU considère que cet avis apporte un éclairage essentiel au moment ou s’ouvrent les Assises pour l’enseignement supérieur et la recherche.