25 % de voix au FN, plus de la moitié de l’électorat qui ne vote pas, une expression électorale qui traverse les générations…les résultats des élections européennes sont lourds de significations et interpellent aussi le syndicalisme.
Ce scrutin exprime un rejet des politiques d’austérité et plus largement de toutes celles qui relèguent au second plan la question sociale. Mais plus globalement, il pointe le problème majeur qui réside dans l’absence d’une perspective collective crédible, fondée sur la justice sociale, la solidarité, la redistribution équitable des richesses produites et le progrès pour tous.
Et toutes les forces progressistes et démocratiques en payent le prix fort.
Chaque jour amplifie un peu plus le climat délétère qui frappe le pays : les effets de la crise et son cortège de chômage, précarisation, paupérisation mais aussi la résurgence de thèses et des violences sexistes, racistes ou xénophobes…Ainsi des secteurs entiers de la population se sentent délaissés, déclassés, sans protection ni perspectives certaines…
Il s’agit maintenant d’y faire face pour changer le cours des choses.
Dans cette situation, les responsabilités sont multiples et différentes.
D’abord celle du gouvernement qui, après avoir tourné le dos à l’espoir de changement qui l’a porté au pouvoir, s’est enfermé dans la logique austéritaire conduisant dans une impasse. Les 5 millions de chômeurs notamment attendent autre chose qu’un discours consistant à répéter avec assurance qu’on ne change rien. Ce déni réitéré du rejet de sa politique conduit à l’échec et à la catastrophe.
Il est urgent de prendre un autre cap. Pouvoir d’achat, emploi, protection sociale…mais aussi justice sociale, partage des richesses, progrès pour tous, élargissement des droits…c’est maintenant qu’il faut des réponses.
Mais au-delà, la responsabilité de toutes les organisations politiques est aussi déterminante dans cette période.