Lors de la séance plénière du CESR du lundi 13 octobre, l’aide financière aux lycéens bretons pour la pratique du sport a été abordée. Vous trouverez ci-dessous l’intervention de Jean Luc Le Guellec pour la FSU sur cette question.
La FSU partage l’objectif du programme 751 de renforcer la pratique sportive des jeunes au sein des clubs mais elle désapprouve l’exclusion du sport scolaire de l’aide financière apportée aux lycéens. Certes, les lycéens inscrits à l’UNSS peuvent recevoir des aides de la Région mais seulement s’ils participent aux compétitions ce qui n’est pas particulièrement égalitaire. Dans cette affaire, comme nous l’avions déjà indiqué, il aurait été souhaitable de consulter les organisations syndicales ; pour ce qui le concerne, le SNEP FSU n’a pas été sollicité pour avis.
Nous alertons sur le fait que dans sa politique de réduction massive des postes dans l’Education, le gouvernement a l’UNSS et l’EPS dans le collimateur. La FSU a développé son analyse à propos de l’accompagnement éducatif, s’interrogeant sur les objectifs et le positionnement de ce dispositif imposé par le gouvernement sans aucune concertation. Nous estimons que le volet sportif de l’accompagnement éducatif est susceptible d’entrer en concurrence avec les dispositifs existants (l’EPS obligatoire, les enseignements optionnels et les sections sportives scolaires / le sport scolaire, organisé par et au sein du service public d’éducation ). La FSU insiste sur l’existence, dans chaque EPLE, d’une Association Sportive dont les objectifs permettent de répondre aux différentes attentes en matière de pratiques sportives volontaires. L’insistance mise par le Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports à vouloir favoriser l’intervention des clubs sportifs extra – scolaires dans le système éducatif en utilisant ce dispositif de l’accompagnement éducatif, tout comme la proposition gouvernementale d’augmenter l’implication des « éducateurs sportifs associatifs dans le développement de la pratique sportive des élèves » – attestent de la volonté gouvernementale de dessaisir d’une partie de ses responsabilités le service public d’éducation et donc l’Etat.
Dans ce contexte l’exclusion de l’UNSS du chèque sport renforce nos craintes.