Intervention de Claudine Lemasson – FSU

 

Si la Bretagne, jusque 2011, avait mieux résisté à la crise économique que la plupart des régions françaises, l’année 2012 a été fortement impactée par de nombreux licenciements, plans sociaux et donc par conséquence les nombreuses destructions d’emplois.
Parallèlement, le taux de chômage des personnes inscrites à Pôle emploi depuis plus d’1 an et donc considéré comme chômeur longue durée, a fortement augmenté. On y retrouve plus particulièrement les jeunes de + de 25 ans , les femmes, les seniors âgés de plus de 50 ans ainsi que les handicapés qui sont encore plus nombreux à subir cette détériorisation de la situation de l’emploi et se retrouvent pour certains, en très grande difficulté.

Aussi, le dispositif de la formation toute au long de la vie, qui s’inscrit dans la sécurisation des parcours professionnels, doit y trouver, encore plus aujourd’hui, toute sa dimension.
Le Conseil régional y joue un rôle important et contribue, par les différences aides proposées, à permettre à chaque citoyenne et citoyen breton de trouver une solution afin de mettre en oeuvre leur parcours personnalisé.

Le chèque force est un des outils qui a été largement utilisé et qui a permis à bon nombre de de demandeurs et demandeuses d’emploi de retrouver un travail . Les modalités de mise en oeuvre vont êtres modifiées dès le mois d’avril prochain. S’il est présenté comme une réponse à une meilleure utilisation individuelle, donc pouvant être considéré comme un plus, la FSU s’interroge toutefois sur les freins qui pourraient accompagner la mise en oeuvre des demandes. En effet, les prévisions du nombre de « chèques force » sont en forte baisse (5495 en 2011, 4650 en 2012, 3650 en 2013), et alors que parallèlement le chômage est en forte hausse. Cela ne peut que nous inquiéter et conforter cette analyse.

S’il est essentiel d’offrir un accompagnement de qualité aux personnes dans leur recherche d’emploi, la FSU s’interroge également sur le lien qui pourrait trop souvent être fait entre les besoins du marché du travail tels qu’exprimés par les entreprises et les attentes, qui peuvent être plus larges, des usagers-ères.

La FSU défend une formation initiale de qualité pour toutes et tous, équitable et égalitaire, adaptée aux besoins et offerte dans le cadre du service public. Elle considère tout autant que la formation continue doit s’appuyer en priorité sur les opérateurs du service public comme il l’est bien précisé dans notre déclaration commune avec la CGT et FO.
Concernant le service public d’orientation, la FSU rappelle son opposition au transfert des missions de l’orientation scolaire à la Région. Sa crainte principale porte sur le fait que la logique de « l’employabilité » et de l’insertion rapide s’impose sans partage au détriment des autres objectifs, pourtant essentiels, de l’orientation des jeunes scolaires.

La FSU s’interroge sur le recours envisagé d’un consultant privé pour l’élaboration pour la mise en oeuvre de la stratégie du SPRO. Puisque le Conseil Régional revendique la compétence pleine et entière de l’orientation, nous aurions pu penser qu’il était en capacité d’élaborer lui-même une telle stratégie.