Plus de 20 000 manifestants en Bretagne, plus de 70% de grèvistes dans le 1er degré et 60% dans le second. Une opération de mensonge sans précédent du Rectrorat voulant, sur ordre ministériel, minimiser l’importance de cette journée : personne ne sera dupe !

Si le ministre Xavier Darcos s’obstine dans la provocation et refuse d’engager de véritables négociations, l’action se poursuivra !

Ci-dessous le rappel des motifs de cette journée de grève :

1 Appel pour le second degré

Grève dans le second degré : appel commun pour le 20 novembre

Le 5 novembre, la réunion des organisations syndicales enseignantes du second degré a conclu à la nécessité d’un appel à la grève le jeudi 20 novembre dans le second degré.

Elle a abouti à la rédaction d’un texte d’appel portant sur l’ensemble des problèmes qui se posent aujourd’hui dans le second degré : budget, conditions de travail, précarité, revalorisation des personnels, respect du paritarisme, maintien de l’offre de formation, réforme du lycée…

Aujourd’hui, le SNES, le SNEP et le SNUEP se félicitent que ce texte ait recueilli un large accord de la plupart des organisations (SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, SE-UNSA, SNALC, UNSEN-CGT, CGC, SNETAA), pour appeler à la grève le 20 novembre dans le second degré sur la base suivante :

« Alors que la rentrée 2008 s’est déroulée dans des conditions matérielles très difficiles pour l’ensemble des établissements du 2nd degré, le projet de budget 2009 ne peut que renforcer l’inquiétude des personnels. Les collèges, pourtant en augmentation démographique subiront les plus fortes suppressions d’emplois. Les lycées et les lycées professionnels ne seront pas épargnés. De surcroît, les diminutions programmées du nombre de places aux concours de recrutement et des moyens de remplacement annoncent un recours massif à la précarité.

Alors que le parlement délibère sur la loi de finances 2009, les organisations syndicales dénoncent des perspectives budgétaires qui vont nuire gravement et durablement aux élèves et aux enseignants. Le gouvernement entend mener une politique pilotée et contrainte par un budget en régression et une logique de réduction de l’offre de formation, en particulier dans la voie professionnelle.

A la dégradation constante et programmée des moyens d’enseignement et des conditions de travail, s’ajoutent des attaques répétées contre le paritarisme et le droit syndical. La politique du fait accompli et la marche forcée ne peuvent tenir lieu de méthode de dialogue social.

C’est parce qu’elles font du développement du système éducatif un enjeu fondamental pour l’avenir du pays et des jeunes que les organisations soussignées appellent à la grève dans les collèges, lycées et lycées professionnels le jeudi 20 novembre pour :

– Un budget 2009 à la hauteur des exigences, ce qui nécessite notamment de revenir sur les suppressions de postes prévues ;

– Une rénovation du système éducatif avec comme axe principal la réussite et l’élévation de la qualification de tous les jeunes, ce qui va de pair avec l’amélioration des conditions de travail des élèves et des personnels ;

– Le maintien et le développement du paritarisme et des droits syndicaux ;

– Un véritable dialogue social sur les questions éducatives, ce qui nécessite que toute réforme prenne en compte les propositions des personnels, des parents, des élèves et de leurs organisations représentatives ce qui exclut la précipitation dans laquelle le ministère entend actuellement travailler ;

– La revalorisation de l’ensemble des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation ;

– Une réforme des lycées reconnaissant les apports disciplinaires, respectant les métiers, définissant des parcours cohérents dans les 3 voies de formation pour mener davantage de jeunes au Baccalauréat, examen national garantissant l’accès à l’Université. »

(SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, SE-UNSA, SNALC, UNSEN-CGT, CGC, SNETAA)

2 Appel pour le premier degré

Assez ! Assez de mépris pour les élèves, les enseignants et l’école publique !

Les enseignants des écoles ont participé massivement à la manifestation nationale du 19 octobre. Le ministre de l’Education Nationale n’a apporté aucune réponse au mécontentement et aux revendications exprimées. La limite de l’acceptable est largement dépassée. C’est le métier et l’engagement professionnel des enseignants des écoles au service des élèves qui sont dévalorisés, critiqués et remis en cause en permanence.

Après la parution de programmes plus lourds dont la vision passéiste s’accompagne d’un temps d’enseignement réduit de deux heures, le « Débrouillez-vous » ou encore les propos provocateurs sur les enseignants de maternelle, ce sont les fondements de l’école publique qui sont remis en cause.

Pour la première fois dans le premier degré, une augmentation de près de 20 000 élèves s’accompagnera de la suppression de 5500 postes et, sans aucune concertation ou évaluation, de l’annonce de la suppression des réseaux d’aides aux élèves en difficulté.

Qui peut croire un seul instant qu’avec un horaire diminué, des programmes plus lourds, moins d’enseignants, les réseaux d’aides aux élèves en difficulté supprimés, les élèves pourraient mieux réussir à l’école ?

Dans le cadre de la semaine d’action du 17 au 21 octobre, le SGEN-CFDT, le SE-UNSA et le SNUIpp-FSU décident d’appeler les enseignants des écoles à faire grève massivement pour :

que cesse le temps du mépris, des mesures unilatérales imposées dans la précipitation et sans aucun dialogue social : EPEP, IUFM, SMA

exiger un autre budget qui permette de faire face à la hausse des effectifs et permette une transformation de l ?école qui favorise la réussite de tous les élèves et l’annulation des fermetures de postes

le maintien des RASED

un véritable dialogue social et le respect des droits syndicaux

Paris, le vendredi 24 octobre

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