La FSU a été reçue hier par le Premier Ministre accompagné du Ministre du redressement productif et du Ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’apprentissage.
Dans la période de crise économique et sociale que nous connaissons, face aux doutes concernant l’avenir, la FSU a demandé au Premier Ministre une plus forte lisibilité sur les objectifs poursuivis dans les différentes réformes en cours et une rupture plus nette avec l’héritage du précédent gouvernement.
La FSU a exprimé ses critiques quant à la logique du Pacte National pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. Elle a dit ses doutes quant à l’utilisation effective des 20 milliards accordés aux entreprises. Elle a demandé au gouvernement que l’octroi du crédit d’impôt soit soumis à conditions et un contrôle effectif de ces aides.
Elle a exprimé son désaccord face à la reconduction d’une politique de réduction des dépenses publiques(10 milliards en 2013). Elle a demandé au Premier Ministre de considérer la Fonction Publique et les services publics comme des leviers essentiels pour sortir de la crise et comme des atouts pour penser les mutations à venir. Ce qui nécessite de conforter ses missions et de lui donner les capacités d’agir.
C’est pourquoi le débat sur la décentralisation qui s’ouvre doit poser et répondre à la question du contenu des politiques publiques, du rôle de l’Etat aujourd’hui sur l’ensemble du territoire pour répondre aux besoins et réduire les inégalités.
Education, formation, recherche, orientation… ces missions doivent être de la responsabilité de l’Etat et pilotées par lui. Ce qui ne s’oppose pas à la mise en place des structures réunissant les différents acteurs afin de coordonner mieux les politiques publiques.
Face à la crise de l’emploi, aux défis à relever comme celui de la transition écologique, aux besoins des citoyens, la FSU a rappelé que les investissements dans la Fonction publique et les services publics étaient bien des investissements d’avenir.
C’est en ce sens, que la FSU lance sa campagne « La Fonction publique une charge, non une chance ! »
Enfin la FSU a insisté sur la nécessité de poursuivre les concertations avec l’ensemble des acteurs sur les différents sujets évoqués