compte-rendu de l’action FSU au CRB jeudi 6 février 2013
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Le Conseil Régional s’est réuni en séance plénière les 6 et 7 février. A cette occasion, la FSU a souhaité alerter les élus sur un certain nombre de problèmes : SPRO, apprentissage, formation professionnelle,…
Des militants de la FSU se sont présentés devant le Conseil Régional déterminés à engager la discussion avec les élus autour du tract préparé par les camarades du « groupe emploi-formation » de la FSU. L’entrée dans les locaux nous a été refusée, en revanche, nous avons obtenu que la vice-Présidente de Région, Georgette Bréard, nous reçoive en audience. Une délégation FSU s’est donc présentée avec des camarades du SNU Pôle Emploi et du SNES-FSU.
L’ensemble des questions a été abordé, en particulier les problèmes posés par la politique de développement de l’apprentissage par la Région, l’enseignement professionnel, ainsi que la mise en place de l’expérimentation du SPRO sans concertation avec les personnels et la volonté affichée par la Région de « professionnaliser » les différents acteurs afin d’établir un socle commun de référence.
Si la Région déclare vouloir respecter les missions et les statuts des personnels intervenant dans le SPRO, en revanche, elle n’est toujours pas prête à distinguer les publics. Nous avons pointé les confusions et risques de dérive qui apparaissent déjà, par exemple lorsque des « organismes » interviennent auprès des élèves dans les établissements scolaires.
Concernant l’apprentissage, la Région affiche sa volonté de « miser sur la qualité plutôt que sur la quantité » mais continue à défendre l’apprentissage en tant que voie de formation pertinente « à côté de la voie professionnelle », notamment « en raison de ses meilleures perspectives d’insertion professionnelle » (sic !). Tout en démontrant qu’en termes d’insertion les affirmations de la Région étaient sérieusement à relativiser, nous avons posé la question du soutien de la Région aux formations des LP publics dans la perspective de ses nouvelles responsabilités en matière de carte des formations. Nous avons également rappelé le problème persistant des ruptures de contrats pour les apprentis et la difficulté à trouver des maîtres de stages en période de crise économique. Mais surtout, nous avons souligné la contradiction entre ce volontarisme de la vice-Présidente pour l’apprentissage et l’objectif partagé de la Région et de l’Education nationale d’élever le niveau de qualification des jeunes, notamment des bacheliers pro vers le niveau III. En retour, nous avons pas eu de la Région d’arguments convaincants sur la montée an qualification des jeunes par la voie de l’apprentissage.
Les collègues de Pôle Emploi s’interrogent également sur leur place au sein du SPRO sachant que leurs conditions de travail n’ont cessé de se dégrader. Nous avons notamment abordé la question du partenariat Pôle Emploi/région, de la recherche d’adéquation emploi/formation qui nie les parcours d’orientation, de la formation interne des professionnels. Nous sommes intervenus sur la recherche permanente d’un « socle commun de compétences » qui standardise les pratiques vers le bas. La Région ne se prononce pas sur ce qu’elle peut exiger de ses partenaires et notamment de Pôle Emploi en matière de compétences internes. De même sa vision des premiers niveaux de réponse est la même que celle de Pôle Emploi. Il y a dans tous les secteurs (éducation comme emploi) un amalgame nocif entre accès à l’information, conseil et orientation !
Georgette Bréard confirme par ailleurs que les moyens de la région sont en baisse et que le financement de la rémunération des POP (prestations d’orientation professionnelle) en subira les conséquences. Cela reviendra à supprimer un levier important sur l’orientation des jeunes en rupture que Pôle emploi ou les missions Locales accompagnent. Elle répond à ces inquiétudes en évoquant la possibilité d’un « dispositif alternatif », mais en revanche dément tout changement pour les CAQ (contrat d’accès à la qualification).
En conclusion, pour les Co-Psy et les conseillers de Pôle Emploi le constat est le même : une baisse de la qualité du service rendu aux élèves, aux adultes et la perte de la professionnalité.
La FSU a rappelé qu’elle porte la parole des personnels et qu’elle suivra très attentivement les initiatives que la Région prendra en Bretagne et en collaboration avec les autres régions.
Nous avons par ailleurs obtenu que le tract FSU soit distribué en séance à l’ensemble des élus.