Communiqué FSU
Les Lilas, le 1er février 2011
Les évènements d’Egypte appellent un signe fort de la part des mouvements sociaux européens et mondiaux, dont le mouvement syndical. Comme en Tunisie, « le pain, la liberté et la dignité » sont les exigences de base du mouvement qui entraîne quasiment un peuple tout entier. Nous assistons à un véritable mouvement populaire vers la démocratie et la justice sociale. Ce processus n’est jamais chose simple et est toujours semé d’embûches. Il est d’autant plus fragile que le contexte international pèse contre la justice sociale, du fait de la puissance et du dogmatisme néolibéral et aujourd’hui de la crise qui en émane.
La FSU exprime sa solidarité au peuple égyptien dans sa lutte pour la justice sociale, pour la démocratie, la fin de la corruption développée par les oligarchies de ce régime en place depuis 30 ans. Le peuple égyptien doit bénéficier de mesures économiques, sociales et politiques lui permettant de sortir de la pauvreté et d’accéder à la démocratie.
La FSU condamne les violences d’Etat et elle demande au gouvernement français de faire pression pour le non recours à la force et pour une issue démocratique.
La FSU affirme ici à Paris, et affirmera au FSM à Dakar, rappelant qu’un autre monde est possible, que nous devons soutenir les peuples qui, en Amérique latine par la voie institutionnelle, dans le monde arabe actuellement par des révoltes de masses pacifiques, cherchent tout simplement à vivre dignement et librement ; les combats de ces peuples sont les nôtres.