Monsieur le Président de la République,

Comme vous le savez, la FSU a décidé de quitter la conférence sociale aujourd’hui.

Cette troisième conférence sociale montre les limites de l’exercice. Après avoir réhabilité le dialogue social il y a 3 ans maintenant et mis au centre du processus des réformes à mener, il est nécessaire aujourd’hui d’en interroger son fonctionnement en écoutant aussi les propositions et les analyses des organisations syndicales.

Cette conférence sociale aurait dû être l’occasion aussi de faire le bilan des deux premières et de vérifier notamment l’utilité des mesures prises pour l’ensemble des salariés et des chômeurs mais aussi pour les jeunes et les retraités notamment en ce qui concerne l’emploi, le pouvoir d’achat et la protection sociale.

La FSU demande, depuis bientôt trois années, que les services publics et la Fonction publique, et cela au-delà des questions d’éducation, soient placées en termes de préoccupations au même rang que le secteur privé. C’est nécessaire pour relancer l’activité du pays et pour préparer l’avenir.

Or, vous n’avez donné aucun signal en ce sens lors de votre discours d’ouverture. Il est urgent de clarifier ce que le gouvernement attend aujourd’hui des services publics et du rôle qu’ils doivent jouer.

Monsieur le Président, devant la gravité de la situation économique et de ses conséquences sociales, devant tant de défis à relever pour préparer l’avenir, un réel dialogue social, respectueux de toutes et tous, est indispensable pour mener à bien les réformes nécessaires.

La FSU demande que soit mise en place dès à présent une concertation sur le fonctionnement et les objectifs du dialogue social dans notre pays.

Soucieux de ne pas laisser l’avenir s’écrire sans les acteurs essentiels que sont les salariés, les jeunes, les chômeurs et les retraités, soucieux de faire vivre les valeurs de justice sociale, d’égalité et de progrès social pour toutes et tous, nous prenons la responsabilité de vous alerter sur la situation et espérons une réponse rapide de votre part qui, nous le souhaitons, redonne des perspectives ambitieuses.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l’expression de mes salutations respectueuses.

Bernadette Groison

Secrétaire Générale

Les Lilas, le 8 juillet 2014






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