Les 9 et 10 février, personnels de l’administration pénitentiaire,
des services judiciaires, de la protection judiciaire de la jeunesse
et des directions centrales, magistrats judiciaires et
administratifs, avocats ont exprimé avec force leur combat pour
un service public de la justice de qualité disposant de moyens à la
hauteur de cette ambition.
Aujourd’hui, le garde des Sceaux n’a pas pris la mesure de la
crise que traverse la justice. La constitution d’un groupe de
travail portant sur l’organisation et les méthodes de travail des
services de l’application des peines et des services pénitentiaires
d’insertion et de probation est la seule réponse que le ministère
entend apporter à nos revendications.
Pourtant les états des lieux élaborés dans les services,
notamment après la dramatique affaire de Pornic, démontrent la
situation de pénurie intolérable dans laquelle se trouve la justice
en France.
Les organisations syndicales et professionnelles ne peuvent
l’accepter et exigent un plan d’urgence pour la justice passant
par le recrutement d’agents titulaires, par l’allocation d’un
budget à la hauteur de celui des autres démocraties européennes
et par l’augmentation significative des moyens accordés à l’accès
au droit.
Nous appelons tous les professionnels de la justice et tous
les citoyens attachés à une justice indépendante et de
qualité à rejoindre la manifestation nationale unitaire qui
aura lieu
à Paris, le 29 mars à partir de 14H00.
Le cortège partira de la place Saint-Michel à proximité du Palais
de Justice et se rendra à l’Assemblée nationale où les
organisations demandent à être reçues.
En conséquence, nous appelons dans tous les tribunaux, services
et établissements du ministère de la Justice à assurer le succès de
cette journée d’action par tous moyens, notamment par la grève
ou les renvois des audiences.
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