Etablissement public de coopération culturelle (EPCC)

Le Conseil régional souhaite que sa politique linguistique soit plus cohérente et partagée avec une pluralité d’acteurs. Les missions de l’EPCC sont déjà en partie les missions que s’était fixé l’office. Dans l’état actuel la FSU n’est pas d’accord avec la composition du Conseil d’administration proposée. Il est proposé trois représentants des filières d’enseignement bilingue. Sont-ce les directions des réseaux qui seront représentées ou les associations de parents d’élèves : Div Yez, Dihun et Diwan ? Si c’est le cas, pourquoi les personnels enseignants ne seraient pas représentés ? La FSU propose qu’ils le soient sur la base des résultats aux élections professionnelles. En tout état de cause, ils devraient être représentés dans le comité consultatif.

Bourses d’études aux enseignants bilingues

Le conflit actuel sur la réforme de la formation des maîtres met au coeur du débat la question du financement des études. La FSU propose que tous les étudiants puissent avoir droit à des allocations d’études et que ceux qui se destinent aux métiers de l’enseignement puissent bénéficier d’un dispositif de prérecrutement au niveau de la licence dans la perspective de l’élévation du niveau de recrutement au niveau master. Il s’agirait là d’un formidable investissement pour l’avenir tout en contribuant immédiatement à lutter contre la crise en dégageant les emplois actuellement occupés par des étudiants obligés de travailler pour financer leurs études. Considérer qu’en temps de crise, une telle dépense serait excessive est un contre sens total sur les enjeux auxquels sont confrontées l’économie et la société.

Au lieu de s’engager dans cette voie, l’Etat se désengage et il est anormal que ce soit à la Région de prendre en charge les situations les plus problématiques comme celle de la formation des futurs enseignants bilingues. Si la proposition de bourses d’études pour les futurs enseignants bilingues relevait d’une discrimination identitaire, il va de soi que la FSU s’y opposerait mais il s’agit, ici, de l’urgence de sauver un enseignement menacé. Dans les groupes de travail préparatoires à la rentrée 2009 comme au Conseil académique des langues régionales (CALR), les syndicats de la FSU concernés (le SNUIPP et le SNES) ont alerté sur les gros problèmes que la filière bilingue va rencontrer, non pas faute d’élèves, mais d’enseignants en maths, histoire géo, musique et arts plastiques…Jusqu’à présent, nos collègues peu nombreux qui ont suivi un stage pour apprendre le breton ou améliorer leur niveau l’ont fait, soit à leurs frais (disponibilité ou temps partiel) soit en congé formation (donc en partie à leur frais). Bien qu’il soit loin de la totalité de nos revendications et qu’il peut faire débat, la FSU considère que le dispositif proposé est le bienvenu.