Intervention FSU au CAEN 24 juin 2009

Concernant le bilan du PPI 2005 2009, les élus du Conseil régional ont pu prendre régulièrement connaissance des avis de la FSU lors de ses interventions au CESR lors de chaque examen annuel des projets de budget ainsi qu’à l’occasion du bilan du PPI présenté à mi mandat. Plusieurs militants de la FSU ont contribué au travail du groupe de référents des usagers. L’engament sur le dossier des équipements sportifs de nos camarades du SNEP FSU est bien connu. Nous rappelons que le plan d’urgence pour les gymnases dans les lycées publics bretons, présenté par le SNEP, est toujours d’actualité, il reste intégré aux propositions portées par la FSU.

La FSU rappelle, puisqu’il nous a été présenté dans ces grandes lignes, que le PPI 2010 2014 des lycées privés n’a pas à être soumis à l’avis du CAEN. Elle tient à souligner que ce financement n’est pas une obligation liée aux compétences dédiées à la Région.

Avec un montant prévisionnel de 442 M €, le projet de PPI 2010 2014 est en croissance de 10,5% par rapport au précédent. La FSU prend acte de ce nouvel effort important de la Région dans les investissements immobiliers des lycées.

La FSU soutient le projet incontournable de construction d’un nouveau lycée public dans l’agglomération rennaise. Les prévisions démographiques valident l’argumentaire que la FSU avait avancé lors de son combat contre la fermeture du lycée Anne de Bretagne. Cet argumentaire avait donné lieu à des échanges très vifs lors d’un CAEN historique présidé par le préfet de Région de l’époque, Monsieur Claude Guégan. Comme nous l’avions prévu, l’étude démographique de « TMO Région » confirme que le choix fait par l’ancienne majorité était totalement erroné.

Au – delà du quantitatif, la FSU a plusieurs fois souligné la qualité des deux référentiels : « le guide de la qualité environnementale » et le « référentiel de programmation fonctionnelle et technique ». Ces référentiels ont intégré les besoins éducatifs et pédagogiques, ainsi en est – il des préconisations pour les équipements sportifs, pour les laboratoires de langues vivantes, pour les salles spécialisées, pour les espaces de vie scolaire, pour les CDI, pour les infirmeries…Bien entendu, l’évolution des publics lycéens comme celle des pratiques des professionnels suppose une adaptation permanente des référentiels d’où la nécessité d’une réflexion en continue. La FSU apprécie donc l’engagement pris de poursuivre le travail engagé par le groupe référent des usagers, le travail de ce groupe a montré son efficacité, il doit être poursuivi.

La FSU ne peut que souscrire à la priorité portant sur l’amélioration des conditions de travail des personnels TOS, il s’agit là, effectivement, d’un impératif. Les locaux dédiés aux agents sont souvent dans un état déplorable, cette priorité est un signe important de reconnaissance du travail de ces personnels.

La FSU est en accord avec la priorité du PPI relative aux économies d’énergie, notre organisation syndicale avait d’ailleurs eu l’occasion d’approfondir sa réflexion sur la démarche de développement durable appliquée au bâti des lycées lors d’un stage à Silfiac, en septembre 2007. La Présidente de la commission formation du Conseil régional y était intervenu.

La FSU s’inquiète cependant que les « ruptures de priorités » puissent conduire à un relâchement de l’effort concernant les conditions d’enseignement, d’éducation et de vie lycéenne. Elle désapprouve, par exemple, le renoncement à doter tous les EPLE de salles polyvalentes ou multifonctions. Un nombre significatif de lycées sont aujourd’hui dotés de ces salles, les établissements qui en sont dépourvus souffrent de ce fait d’un handicap d’attractivité d’autant que, malheureusement, les logiques concurrentielles s’amplifient. La FSU appuie les demandes de ce type de salle émanant des établissements comme c’est le cas pour les lycées Lesage à Vannes ou Rabelais à Saint – Brieuc.

Concernant la concertation avec les organisations représentatives, la FSU a apprécié le changement positif opéré par cette mandature au regard des pratiques antérieures.

Pour autant, concernant le PPI, plusieurs problèmes sont à signaler :

- la Région considère que les échanges entre ses services et les chefs d’établissement suffisent comme consultation or le niveau de concertation interne à chaque établissement varie beaucoup d’un lycée à l’autre ce qui fait que trop souvent le point de vue des personnels est peu ou pas pris en compte.

- dans la nécessaire concertation, le rôle pivot que devrait jouer les élus régionaux dans les conseils d’administration des lycées est rarement effectif, même si la responsabilité n’en incombe pas toujours aux seuls élus.

- que le Conseil régional puisse recevoir, en direct, des délégations représentants les personnels et les usagers d’un établissement n’est pas une pratique à ce jour admise.

Pour la FSU, de nouveaux progrès en matière de concertation sont donc à faire.

La FSU constate que dans certains cas, les conseils d’administration et/ou les personnels ont des désaccords avec le PPI 2010 2014 proposé pour leur lycée, la FSU continuera donc à relayer leurs demandes.

En conclusion, la FSU donne un avis positif sur l’effort global engagé par le PPI 2010 2014 mais cet avis ne vaut pas accord pour toutes les déclinaisons de ce PPI par établissement.

Le vote favorable de la FSU ne porte donc que sur le document global qui nous est présenté ce jour.