Communiqué de la FSU Bretagne à l’issue du stage : l’enseignement du breton a un avenir !
Brasparts, le 5 octobre 2011
« L’enseignement du breton a un avenir ! »
Une cinquantaine d’enseignants du premier et du second degré de l’enseignement public se sont réunis à Brasparts les 4 et 5 octobre à l’initiative de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) autour de l’avenir de l’enseignement du et en breton.
Si beaucoup dans l’éducation et dans les mondes associatif ou politique se préoccupent de l’avenir de la langue, c’est à l’Ecole en premier lieu d’assurer cet avenir.
Trois éléments caractérisent cette rentrée : une augmentation globale de la demande, un manque d’enseignants formés, et une réflexion urgente à mener sur les contenus, les pratiques, et les conditions de l’enseignement.
Face à ce constat, 6 propositions concrètes et immédiatement applicables ont été élaborées pour être portées dans les jours qui viennent dans les instances :
Développer l’initiation par des professeurs des écoles en primaire et développer l’enseignement optionnel dans le second degré ;
Faire vivre des espaces numériques de la maternelle au lycée ;
En matière de formation : mettre en œuvre la formation des enseignants sur le bilinguisme ainsi que pour l’enseignement optionnel, et établir un schéma de formation initiale des étudiants (positionnement de la compétence linguistique entre M1 et M2) ;
Créer concrètement les conditions du renforcement des liens entre collègues, en normaliser le fonctionnement – ce qui passe par l’amélioration des conditions d’enseignement pour les enseignants, plus particulièrement pour les stagiaires, et pour les élèves ;
Faire respecter les conditions d’inspection par les IEN LCR ;
Créer les conditions d’accès du plus grand nombre aux différents concours existants (dont concours interne) et améliorer les conditions d’affectation et de mutation.
D’autres propositions seront à porter à moyen et long terme.
La semaine prochaine, le recteur réunit les instances pour tirer un bilan et des perspectives à partir du rapport Broudic. La FSU Bretagne portera ses propositions dans le débat. Elle exigera qu’au-delà des témoignages de bonne volonté, l’académie s’engage à un réel investissement pour l’enseignement du et en breton.
C’est autour de ces propositions que chacun mesurera l’engagement et la capacité de l’Education nationale à répondre aux attentes de la société bretonne.