Les syndicats de Pôle emploi mobilisés après une grève suivie

Des syndicats de Pôle emploi menacent de poursuivre leur mouvement contre les suppressions de postes et la dégradation des conditions de travail, après une grève fortement suivie mardi.

L’intersyndicale doit se réunir mercredi pour décider d’éventuelles nouvelles actions. La direction de Pôle emploi a annoncé 36% de grévistes mardi et les syndicats entre 40 et 45%.

« On s’apprête à reconduire des mouvements », a dit à Reuters Philippe Sabater, du Snu-FSU, le premier syndicat de Pôle emploi.

« On ne baisse pas la garde car on n’a eu aucune réponse satisfaisante », a-t-il ajouté à l’issue d’une réunion de l’intersyndicale après une rencontre avec le directeur de Pôle emploi, Christian Charpy.

« On n’a absolument rien obtenu. Le directeur est resté intransigeant sur les effectifs ou sur les moyens, il n’a rien lâché », a ajouté Philippe Sabater.

Christian Charpy s’est en revanche dit prêt au dialogue sur les conditions de travail, lors d’un entretien sur France Info.

« J’ai reçu les organisations syndicales et je leur ai indiqué que j’étais tout à fait disposé à parler des conditions de travail et de l’organisation du travail », a-t-il dit.

« Sur la question des effectifs, je n’ai aujourd’hui aucune marge de manoeuvre puisque les décisions ont été prises dans le cadre de la loi de finances » pour 2011, a-t-il ajouté.

Les syndicats dénoncent les 1.800 suppressions de postes prévues en 2011, sur les 49.000 que compte Pôle emploi, qui devraient se traduire par la non reconduction de 1.500 contrats à durée déterminée et 300 CDI en moins.

Ils dénoncent également l’augmentation de la charge de travail qui nuit selon eux à la prise en charge des chômeurs.

Une manifestation à Paris a rassemblé 2.000 personnes mardi selon les syndicats et 1.300 selon la police.

Selon Christian Charpy, les effectifs sont passés de 45.000 personnes avant la fusion Assedic-ANPE qui a donné naissance à Pôle emploi en janvier 2009 à plus de 49.000 aujourd’hui.

« Fusionner deux grandes maisons au moment d’une crise économique que personne n’avait vue venir, c’est forcément compliqué (…) mais je pense qu’aujourd’hui les choses se sont très largement améliorées », a-t-il déclaré sur RTL.

Alors qu’il était prévu qu’un conseiller Pôle emploi puisse suivre 60 demandeurs d’emploi, « nous sommes autour de 105-110, pour certaines personnes on est à 150-200 » notamment en région parisienne, a-t-il ajouté.


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