L’infaillibilité et l’immutabilité ne sont pas forcément les attributs d’un exécutif régional. En l’occurrence, en matière de gratuité des manuels scolaires pour les lycéens, difficile de dire que la politique du Conseil régional n’a pas varié depuis cet hiver…
Mais on ne se plaindra pas que des moyens importants soient (ré-)affectés au Budget. Reste maintenant à organiser les choses afin que l’on passe réellement à des solutions collectives dans les établissements afin d’avoir la gratuité de fait pour tous les élèves !
La FSU ne peut que s’associer à l’appréciation du CESER concernant la décision d’abonder de 5M€ l’autorisation d’engagement et le crédit de paiement, destinés essentiellement à l’achat des manuels scolaires des lycéens à la rentrée 2016.
Notre très vive réaction dès l’examen du Budget primitif au mois de mars et les mobilisations qui s’en sont suivies avec les parents d’élèves et les personnels dans les établissements n’ont sans doute pas compté pour rien dans le changement d’orientation de l’exécutif régional sur ce dossier.
Difficile donc de dire que la politique régionale en la matière n’a pas varié, puisque les 5M€ qui abondent aujourd’hui le budget 2016 correspondent, peu ou prou, à la baisse constatée en mars dernier dans le nouveau programme 302 regroupant désormais les programmes antérieurs 411, 412 et 443 dévolu à l’achat des manuels…
Mais ce n’est pas la FSU qui se plaindra, surtout en ce moment, qu’un exécutif soit capable d’entendre la demande des citoyens et d’abandonner une décision très impopulaire.
Loin de toute polémique, seul compte l’intérêt des élèves et de leur familles. La FSU se félicite donc que la gratuité de fait pour les familles, via un financement direct à l’achat de collections pour le prêt aux lycéens – objectif qu’elle a défendu dès 2004 – soit aujourd’hui celui affiché par la Région.
Reste maintenant à s’assurer que cette décision soit effective dès la rentrée 2016. Or aujourd’hui, il demeure bien des incertitudes sur la mise en œuvre concrète du dispositif à la rentrée et les explications données aux établissements manquent de clarté s’agissant de l’organisation et de la prise en charge financière. Ce flou en cette veille de fin d’année scolaire est regrettable car il engendre des crispations sur le terrain.
La FSU souhaite qu’au-delà de la rentrée 2016, la Région soutienne plus clairement l’achat des collections par les établissements, cela en les accompagnant comme il convient dans cette organisation nouvelle.