Après la grève du 24 juin, au lendemain de l’annonce de celle du 7 septembre, le ministère vient d’annoncer le report de la date butoir du 13 juillet au 31 décembre 2010.
Les enseignants qui déposeront une demande de départ à la retraite avant le 31 décembre 2010 bénéficieront des anciennes règles de calcul pour un départ à la retraite au plus tard le 1er juillet 2011. Il met fin à une situation ubuesque qui a provoqué une vive inquiétude : en agissant de la sorte, le gouvernement réduit l’encombrement prévisible des services des IA devant l’afflux de dossiers et la forte probabilité de nombreuses classes sans enseignant au 1er janvier. Toutefois, ce sursis ne remet pas en cause la disparition programmée de ce droit qui permet de compenser une partie des inégalités de retraite des femmes. Le gouvernement laisse 6 mois aux femmes concernées pour se déterminer : décider de partir en retraite au plus tard le 1er juillet 2011, renoncer tout simplement à l’exercice de leur métier, à leur traitement, à une possible promotion, ou subir une perte sèche de leur pension qui peut atteindre 30%. Par ailleurs, comme l’exigeait la FSU, la durée de 15 ans d’activité nécessaire aux instituteurs devenus professeurs des écoles pour prétendre à un départ en retraite à 55 ans (57 ans si la loi est votée en l’état) ne sera pas allongée. Ces premiers bougés montrent que le gouvernement prend la mesure de la mobilisation qui se développe. La FSU appelle les personnels à développer la mobilisation pour le retrait du projet de loi gouvernemental et pour que le débat démocratique indispensable sur l’avenir des retraites soit enfin organisé sans aucun a priori et dégagé du carcan du calendrier gouvernemental. Avec la FSU, il appelle les enseignants à se mobiliser dès la rentrée scolaire.