Le Haut Conseil du financement de la protection sociale a remis ce jour au premier ministre son « rapport sur les perspectives financières à moyen-long terme des régimes de protection sociale ».

La FSU a défendu l’idée que le retour à l’équilibre passe nécessairement par une augmentation des ressources et non par des reculs en matière de droits sociaux, comme l’ont démontré a contrario les réformes successives sur les retraites.

Toutes les réformes faites au nom de la crise n’ont fait qu’alimenter celle-ci. La sortie de crise passe notamment par le développement des services publics et une protection sociale de haut niveau parce qu’elle contribue à la croissance et au bien-être et joue un rôle redistributif important.

La FSU a dénoncé la fiscalisation croissante de la sécurité sociale qui a accompagné en 50 ans la baisse de la part des cotisations employeurs. Elle est en total désaccord avec la suppression d’ici 2017 des cotisations employeurs famille que F. Hollande a annoncée hier (35 Mds d’euros). La première mise en œuvre par le CICE (20 Mds d’euros) a été financée en partie par la hausse de la TVA et la neutralisation de la hausse des cotisations employeurs vieillesse (que les salariés, eux, doivent acquitter). Le complément serait lui aussi payé par les ménages au travers d’une nouvelle baisse des dépenses publiques.

Le financement de la protection sociale renvoie clairement à un choix de société et doit résulter d’un débat démocratique. La réforme que la FSU appelle de ses vœux s’inscrit dans le cadre d’une politique économique et sociale en faveur de l’emploi et des salaires, avec des financements solidaires nouveaux fondés sur un autre partage des richesses.