Le conseil académique de l’Education nationale est une instance consultative composée des représentants de l’administration, des parents, des élus des différentes collectivités de la région et des représentants des personnels.

Communiqué de presse de la FSU Bretagne

La FSU claque la porte
suite à une provocation du Recteur

A la veille d’une grève qui exprime et reflète un malaise important, le Recteur d’académie a fait le choix d’insulter les enseignants en stigmatisant leur engagement et leurs capacités professionnelles, laissant entendre entre autres, que les enseignants chevronnés ont de moins bons résultats que des étudiants travaillant dans des officines privées de soutien scolaire.

Cette attitude de mépris n’a pas été acceptée par les représentants de la FSU qui ont quitté la séance pour protester contre ces propos inacceptables.

C’est la première fois de son histoire que la FSU quitte en séance le CAEN.

L’Ecole est une question suffisamment sensible et importante pour ne pas être abordée par ses responsables sous l’angle de la polémique.

Les personnels répondront massivement à cette attitude par leur action de grève. Ils attendent des responsables de cette académie une expertise, une capacité à appréhender la réalité éducative en Bretagne et une aptitude à dialoguer avec les personnels.

La FSU attend d’un Recteur un comportement à la hauteur de la demande sociale des familles, de l’engagement des personnels et de l’investissement des collectivités territoriales.

Pour la délégation FSU au CAEN,

Jean-Luc Le Guellec,

secrétaire régional de la FSU Bretagne

06.88.44.54.36

DECLARATION FSU CAEN

Jean Luc LE GUELLEC

28 janvier 2009

DECLARATION FSU CAEN

28 janvier 2009

Chacun sait que ce CAEN se tient dans des conditions économiques et sociales radicalement différentes de notre dernière session de décembre 2007. La transmission de la crise financière à l’économie réelle est passée par là, elle est d’autant plus grave qu’elle se conjugue à une situation sociale qui était déjà très dégradée. La politique gouvernementale de réduction des dépenses publiques par la suppression d’emplois dans la fonction publique perd son prétexte de lutte contre le déficit public et la dette publique. En effet, de plan de sauvetage des banques en plan de relance, la réponse de l’Etat français à la crise consiste en une vaste transformation de la dette privée en dette publique. Il est d’ailleurs surprenant que le refrain compassionnel sur « la dette qu’on va laisser à nos petits enfants » si présent quand il s’agit de réduire la voile pour les services publics, disparaît quand il s’agit de hisser les voiles de l’Etat au secours des banquiers ou des industriels de l’automobile. Les ordres de grandeur sont pourtant sans commune mesure, certes, les milliards d’euros publics qui pleuvent sont de nature différente mais ils rendent dérisoires les économies réalisées par les suppressions de postes dans l’Education : 600 à 700 millions d’euros. Mais même, hors plan de relance, que pèse ce montant au regard du paquet fiscal de 15 milliards ou du seul allègement de l’impôt solidarité sur la fortune de 3 milliards ? Alors pourquoi cette obsession de supprimer des emplois dans l’Education ? Comment justifier ces réductions d’emplois publics quand on prétend lutter contre le chômage ? Comment justifier, aujourd’hui, l’incitation au recours aux heures supplémentaires ? Cette politique est, comme le disent les économistes dans leur jargon, pro – cyclique, c’est à dire qu’elle aggrave la récession au lieu de la combattre.

La FSU n’étant pas adepte de l’orthodoxie budgétaire sait bien qu’il faudra creuser le déficit public pour faire face à la crise, la seule vraie question est la nature des dépenses derrière ce déficit. Augmenter, par mesures fiscales, les revenus des plus riches alimente les placements dans la finance, augmenter les salaires, les minima sociaux et les pensions permettrait de soutenir l’activité par la consommation. Abonder en milliards les banques sans en prendre le contrôle c’est inciter les banquiers à recommencer leurs frasques financières, investir dans le service public éducation et de recherche, c’est préparer l’avenir sans risquer de générer des bulles spéculatives. C’est bien parce que nous ne voulons pas payer la crise et imposer d’autres choix que nous serons en grève demain.

C’est avec ses préoccupations en tête que nous aborderons les points à l’ordre du jour. Nous allons pouvoir mesurer les effets des politiques éducatives menée dans notre région sur la scolarisation des touts petits en maternelle, sur l’avenir des RASED, sur les taux d’encadrement à tous les niveaux du système, sur les parcours dans la voie professionnelle liés à la mise en œuvre du bac pro en 3 ans, sur la montée en puissance de l’apprentissage. Nous donnerons, aussi, notre appréciation sur la réalité de l’évolution des postes dans les 1er et 2nd degré pour la rentrée 2009.

Mais avant de terminer ces propos préalables, nous voudrions poser quatre questions :

- Mr le Recteur, la réforme des lycées a été reportée d’un an, ce report, n’étant pas un abandon de toute réforme, quelles sont les procédures envisagées, dans notre académie, pour la consultation des partenaires du système éducatif ?

- Mr le Recteur, une autre réforme d’importance suscite notre désapprobation, c’est la réforme de la formation des maîtres. Le gouvernement poursuit à marches forcées cette réforme sans entendre notre demande, très largement partagée, en particulier par la CPU, de report d’un an. Pourquoi une telle précipitation ?

- Mr Le Vice Président du Conseil régional, compte tenu de l’importance des effets de la crise en Bretagne, la Région envisage – t –elle de faire évoluer ses dispositifs de formation continue en direction des demandeurs d’emploi ?

- Mr Le Préfet, une circulaire du premier ministre fixe au 8 juin 2009 la date d’annulation des décrets de tous les organismes consultatifs, hors agents publics, quel avenir est envisagé pour notre conseil académique de l’Education nationale ?