A moins d’une semaine de l’annonce de son projet de loi sur les retraites, le gouvernement persiste à refuser de dévoiler clairement son projet et se contente de tester ses options. Concernant la Fonction publique, sous couvert d’harmonisation avec le secteur privé, le gouvernement promet des reculs d’ampleur pour tous les fonctionnaires et agents publics !
Remise en cause du départ à la retraite à 60 ans, alignement progressif du taux de cotisation ce qui revient à une baisse des salaires nets, passage envisagé du calcul sur les 6 derniers mois aux 10 dernières années, voire aux 25 années pour ceux qui seraient prochainement recrutés, suppression d’avantages familiaux, sur rémunération du travail à temps partiel des seniors après l’âge légal de départ à la retraite, mise sous condition de ressources de la réversion…
Dans le prolongement des reculs imposés en 2003, ces régressions aggraveraient encore la situation des fonctionnaires.
Le cadre gouvernemental contraint du budget, le gel en valeur des dépenses de l’Etat annoncé par le premier ministre, le refus d’aborder la question des financements des retraites évacuent toute possibilité d’amélioration des retraites actuelles. Il n’est toujours pas question de prendre en compte les années de formation, les temps de précarité, ni d’améliorer la CPA que la FSU continue d’exiger.
De telles hypothèses augurent mal du projet de loi qui doit être dévoilé le 15 ou le 16 juin prochain.
La FSU n’acceptera pas ces régressions. Elle rappelle que si de nouveaux financements des retraites sont nécessaires pour pérenniser le système par répartition, ils doivent être recherchés dans le cadre d’une réflexion globale pour tous les régimes de retraites et ne peuvent reposer sur les seuls salariés.
Rien n’est inéluctable ! Contrer ces régressions est possible, en recourant à la grève et réussissant les mobilisations du 24 juin prochain qui doivent être massives pour exiger d’autres choix pour les retraites, l’emploi et les salaires dans la Fonction publique et pour l’ensemble des salariés.
Les Lilas, 10 juin 2010
Dans un contexte de crise économique et sociale qui inquiète et menace l’ensemble des salariés, des chômeurs et des jeunes, devant les choix, distillés d’annonces en contre annonces, du gouvernement qui s’obstine à retarder le moment de réelles concertations sur l’avenir du système de retraites, la FSU estime que les mobilisations du 27 mai ont montré une réelle détermination des salariés à peser pour assurer l’avenir du système de retraites par répartition.
Malgré cet avertissement, le gouvernement, avec mépris, affirme maintenir son cap. Face à cette volonté gouvernementale d’imposer de mauvaises réponses à la question posée de l’avenir des retraites et considérant que rien n’est joué, l’intersyndicale CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA a décidé d’appeler les salarié(e)s du public du privé à se mobiliser à nouveau le 24 juin.
La FSU demande fermement au Ministre du travail de faire maintenant toute la lumière sur ses intentions en matière « d’harmonisation entre le public et le privé » et notamment sur l’attaque contre le Code des pensions.
Elle n’accepte pas les annonces du recul de l’âge légal de départ à la retraite et l’allongement de la durée de cotisation qui seront source d’inégalités comme elle n’acceptera aucune nouvelle dégradation de la situation des fonctionnaires et des agents publics, à commencer par le niveau de leurs salaires et de leurs pensions. Le gouvernement tente de faire croire que ce sont les seules solutions possibles face à la crise.
La FSU continuera à démontrer que non seulement d’autres choix sont souhaitables mais qu’ils sont aussi possibles !
La FSU demande au gouvernement de renoncer aux suppressions d’emplois dans la Fonction publique. Le récent document diffusé sur la manière dont le Ministre de l’Education nationale compte supprimer 16 000 postes l’an prochain est une éclairante démonstration de sa détermination ! Nous sommes loin des objectifs affichés de la réussite de tous les jeunes.
Ces mesures constituent une remise en cause sans précédent des missions de la Fonction publique qui auront de graves conséquences pour tous les usagers.
La FSU exige une politique favorisant l’emploi et améliorant le pouvoir d’achat qui sont des clés essentielles pour le financement des retraites. L’annonce de la participation des hauts revenus à ce financement demeure bien symbolique.
C’est pourquoi elle appelle les personnels à se mobiliser massivement le 24 juin notamment en recourant à la grève pour assurer la réussite des manifestations.
La FSU considère que la mobilisation doit se poursuivre sous des formes adaptées pendant l’été avec l’objectif du renforcement du mouvement dès la rentrée de septembre.
Communiqué FSU, Les Lilas, le 2 Juin 2010
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