Communiqué de presse de la FSU
Les Lilas, le 27 septembre 2012

Les trois Inspections Générales Interministérielles (Inspection générale des finances, Inspection générale de l’administration et Inspection générale des affaires sociales) ont remis au Premier ministre, en présence de la ministre de la réforme de l’État, de la décentralisation et de la fonction publique, le 25 septembre, le rapport commandé sur le bilan de la RGPP et les conditions de réussite d’une nouvelle politique de réforme de l’État.

Les rapporteurs font des constats négatifs qui rejoignent d’ailleurs parfois les critiques de rapports précédents comme celles de la FSU : objectif principal de recherche d’économies, suppressions massives d’effectifs, restructurations de services ayant conduit à des dysfonctionnements, nouvelle gouvernance, perte d’efficacité et de sens des missions, malaise des agents de l’État…

Mais ce rapport traite aussi de la RGPP comme si cette politique avait été un outil neutre et anodin dont les conséquences négatives pour les services et les personnels ne seraient dues qu’à un problème de mise en œuvre. Il conclut même à une possibilité d’« élargir le périmètre de la réforme » dans un contexte de contraintes budgétaires.

Pour la FSU, il n’est pas question d’ « achever les mesures RGPP en cours » comme le préconise le rapport mais de rompre définitivement avec cette politique dévastatrice.

La Ministre assure dans un communiqué que les nouvelles orientations du gouvernement seront discutées dès l’ouverture des négociations du 17 octobre prochain selon 3 principes : amélioration de la qualité des services publics, association des agents et définition des priorités de l’administration « afin d’assurer l’adéquation de leurs moyens à leurs missions ».

La FSU y portera pour sa part, l’exigence d’une Fonction publique et de services publics ayant les capacités et les moyens de répondre aux besoins de la population sur tout le territoire. Elle y portera également la nécessaire amélioration des conditions de travail des agents, en redonnant notamment sens à leurs missions, et de leurs rémunérations.

La FSU, convaincue que les évolutions nécessaires doivent se faire avec les personnels, les associera à ces travaux.

Avec l’ouverture de ces discussions, c’est un nouveau cap qu’il faut fixer à la Fonction publique. Il est urgent de rompre avec l’idée qu’elle serait une charge pour la nation. Pour la FSU, la Fonction publique est bien un investissement d’avenir, une chance qui contribue à davantage de justice sociale et d’égalité.