Dès la rentrée de septembre 2010, des jeunes fonctionnaires stagiaires se sont retrouvés sur le terrain à plein temps, la plupart sans aucune formation professionnelle ; la presse fait état de leur détresse. Des actions de formation continues sont supprimées. Des masters dédiés à la formation des enseignants se sont ouverts dans les universités et les IUFM, alors que le CNESER ne les avait pas examinés. Les candidats aux concours de 2011 ont été préparés dans l’urgence. Des étudiants, inscrits en M1 2 et non reçus au concours PE, ne savent comment ils vont pouvoir effectuer le stage pourtant inscrit dans la maquette de Master. Des universités annoncent leur intention de fermer de centres IUFM ou/et de ne pas publier des postes vacants. Des formations ont déjà fermé ou sont menacées de fermeture, faute d’étudiants. Partout, des formateurs s’inquiètent pour leur avenir, pour l’avenir de la formation des enseignants.

Depuis plus de deux ans, la FSU dénonce cette réforme de la formation des enseignants mise en en oeuvre dans le cadre de la RGPP et de la lutte contre la loi LRU et sa mise en place. Le gouvernement a refusé toutes nos demandes concernant l’abandon de son projet et l’ouverture de véritables discussions. Aujourd’hui, malgré le mécontentement qui s’exprime, il se déclare satisfait ! Contrairement à ce qu’il affirme, cette année n’est en rien transitoire : l’absence de cadrage de la formation et les conditions de stage resteront les mêmes si rien ne change !

Notre mobilisation contre cette réforme se poursuit aujourd’hui à tous les niveaux (formateurs, stagiaires, personnels,…). Il nous faut à la fois faire un bilan de ses effets catastrophiques, proposer des réponses aux demandes urgentes et prolonger les travaux de la FSU visant à construire une alternative.

L’objectif de cette journée est de faire un premier bilan des effets de cette réforme et de proposer des réponses aux demandes urgentes.

Les effets négatifs de cette réforme sont à la fois visibles (temps de formation professionnelle, fonctionnaires stagiaires, formation continue) et invisibles (malaise des formateurs, carte des formations…).

Il est nécessaire de faire un bilan et des propositions dans plusieurs directions :

* Etudiants
* Formateurs (des différentes structures et des établissements scolaires)
* Structures : moyens et relations entre les structures de formations (IUFM, UFR, Rectorat)
* Formations : diversité des maquettes, stages en master, formation des stagiaires premier et second degrés, impact sur la recherche et carte effective des formations.

En octobre 2009, la FSU organisait des Assisses nationales pour construire des propositions alternatives durables pour la formation des enseignants.

Le congrès de Lille s’est donné mandat de poursuivre cette première étape. Nous devons l’engager maintenant !

Cette journée du 16 décembre sera l’occasion d’établir un premier bilan avec tous les syndicats de la FSU concernés et d’avancer de premières réponses aux questions urgentes.

Elle aura lieu à l’IUFM de Paris, 10 rue Molitor, Paris 16ème – Métro Michel Ange Molitor.

La FSU organisera d’autres initiatives au cours de cette année pour faire connaître son projet.

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