Non le 8 mars n’est pas la « journée de la femme » mais une journée internationale de lutte pour les droits des femmes ! Partout dans le monde les femmes luttent pour gagner l’égalité et cette lutte pour les droits engage l’ensemble du monde du travail.

Dans la continuité des grandes marches de l’an dernier, un large appel à se mobiliser le 8 mars a été lancé par plusieurs dizaines d’organisations dont la FSU [télécharger ici le texte de l’appel]

Cette mobilisation revêt aujourd’hui une acuité particulière dans le cadre de la crise globale que nous subissons car partout les confinements ont mis en lumière que les femmes sont indispensables au fonctionnement de la société mais invisibilisées en permanence. Les femmes ont été et sont toujours aujourd’hui en première ligne face à la crise – en le payant parfois de leur santé – et elles ont aussi durement souffert du confinement, notamment en termes de violences intra-familiales.

Inégalités sociales, invisibilisation, déconsidération et violences font partie d’un même système. C’est pourquoi la revendication des femmes pour la dignité va de paire avec la revendication de l’égalité sous toutes ses formes, notamment au travail et spécialement en matière de salaires !

Aujourd’hui les femmes subissent toujours le plus durement la précarité, les temps partiels, et les emplois précaires. Quant à l’écart global de rémunération de 25 % entre les femmes et les hommes il reste peu ou prou inchangé : ainsi chaque jour à partir de 15h40, les femmes travaillent gratuitement – cet horaire symbolisant le « quart en moins » de salaire sur la journée.

La retraite est également un enjeu d’égalité entre les femmes et les hommes : temps partiel cumulé, des carrières moins longues ou hachées, et remise en cause des droits familiaux dans la fonction publique, affectent fortement la situation des retraitées. A noter que si – tous régimes confondus – la pension brute moyenne des femmes est toujours nettement inférieure à celle des hommes (1096€ contre 1777€), la situation serait pire encore avec la réforme par points, le projet de Macron aujourd’hui suspendu mais pas abandonné ! [télécharger ici l’appel des retraitées du Groupe des 9 pour le 8 mars]

Dans la Fonction publique nos professions sont fortement féminisées avec plus de 62 % de femmes et parfois plus de 80 % dans de nombreux secteurs. Dans l’Éducation où les femmes représentent 73% des personnels, leur salaire net moyen demeure également inférieur à celui des hommes. Là aussi les femmes sont sur-représentées dans les emplois précaires, peu rémunérés et offrant de faibles perspectives de carrière comme par exemple les emplois d’AESH. [télécharger ici l’appel FP pour #8mars et l’appel intersyndical dans l’Éducation]

Dans l’ensemble de la Fonction publique un accord national pour l’Égalité entre les femmes et les hommes a été conclu en 2018 qui engage l’État employeur comme les collectivités territoriales à un devoir d’exemplarité en matière d’égalité ainsi que dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Mais les Plans d’action ont tardé à concrétiser ces engagements – en particulier à l’Éducation nationale – et leur traduction dans les faits risque d’être bien lente et loin de l’urgence des enjeux !

Plus question d’attendre ! Cet accord doit déboucher dès maintenant sur des mesures concrètes et s’accompagner des moyens humains et financiers nécessaires. Pour faire enfin de l’Égalité une réalité, les politiques publiques doivent être repensées et les budgets revalorisés. Cette lutte est à mener sur tous les fronts : menons-la ensemble ! Rejoignez-nous !

La FSU mobilise et agit pour imposer des mesures concrètes permettant de gommer les effets négatifs sur la rémunération des femmes : déroulement de carrière, part variable de la rémunération, revalorisation des métiers à prédominance féminine, temps de travail – ce qui permettrait de relever le niveau des pensions des femmes et de trouver des sources de financement supplémentaire pour garantir la pérennité du système de retraite. La FSU et ses syndicats se font entendre dans les instances pour porter la revendication d’égalité. Au quotidien ses militant·es sont présents pour soutenir les collègues.

Pour la FSU l’Égalité n’est pas un slogan mais une valeur qui doit se concrétiser. Les services publics doivent être renforcés par des mesures qui consolident les droits et les missions de toutes et tous, qui améliorent les conditions de travail et par une véritable revalorisation des salaires, des carrières mais aussi des pensions des agent.es.

<= Infos, documents, témoignages militants cliquez ici pour retrouver toute notre actualité spéciale #8mars sur le site de la FSU

   Dans notre rubrique Publications téléchargez le Livret édité par la FSU sur les violences faites aux femmes                                                                                        =>

En Bretagne comme partout en France et dans le monde, sans les femmes, le monde s’arrête ! Alors le 8 mars, arrêtons-nous et ensemble portons ces revendications !

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Les rendez-vous du #8mars en Bretagne :

Côtes d’Armor État d’urgence égalitaire les 6 et 8 mars journées festives et revendicatives

* St Brieuc – samedi 6 mars 10h sur le marché et animations dans la ville aux couleurs des droits des femmes – après-midi déambulation festive dans la ville avec des départs collectifs des différents quartiers (Croix Saint-Lambert, Villages, Balzac) et un départ toutes et tous ensemble à 14h devant la Bibliothèque Malraux

– lundi 8 mars Place Du Guesclin à 17h

* Lannion à 14h espace Saint Anne (salle 1) table ronde conférence de presse avec des témoignages liés à la précarité subie – 17h30 rencontre avec Cindirella Bernard et d’autres élu.es à l’Union Locale

Finistère

* Quimper – dimanche 7 mars 14h30 place St Corentin rassemblement à l’appel du Planning familial Douarnenez, du Comité de défense de l’hôpital de Concarneau, de l’AFPS Pays de Cornouaille, de la Libre Pensée29, de la LDH, de Solidaires 29, de la CNT29, de la FSU29, des Gilets jaunes, d’Ensemble Cornouaille, du PCF, de Générations Quimper et du NPA – rassemblement suivi d’une déambulation émaillée de différentes initiatives

* Brest – dimanche 7 mars 11h place St Louis avec le collectif des brestoises et d’autres organisations, déambulation revendicative et festive (https://www.facebook.com/events/131627532172604)

– lundi 8 mars à partir de 12h devant la sous préfecture à l’appel de l’intersyndicale – et à partir de 15h40 : collage avec le planning familial

Morbihan

*Lorient – samedi 6 mars et lundi 8 mars 15 h place Aristide Briand

*Vannes – samedi 6 mars de 10h à 13h à l’union locale CGT rencontre, discussions et exposition