DECLARATION PREALABLE de la FSU

Mme la DASEN, Mme la Présidente du Conseil Départemental, M le Préfet, Mmes et Ms les représentants, chères et chers collègues,

Rentrée 2016. Pour la première fois depuis longtemps dans le Finistère le solde est positif. Rappelons que l’an dernier encore le primaire rendait des postes et le secondaire rendait des postes.

Ainsi donc, 4 ans après l’élection du président Hollande, la promesse du candidat de créer 60 000 postes durant sa mandature et effacer ainsi une partie des ravages du pouvoir précédent trouve un écho concret dans le département, en particulier dans le premier degré qui reçoit 11 postes malgré une prévision d’effectifs en baisse. Nous nous en félicitons.

Hélas, pour des raisons nationales, le compte n’y est pas.

A trois niveaux : les chiffres, les TAP et la réforme du collège.

· Les chiffres. Nos enseignants qui sont parmi les plus mal rémunérés d’Europe exercent aussi dans des classes parmi les plus chargées du continent. Trente fermetures envisagées dans le premier degré, des ouvertures qui ne se font pas malgré des prévisions à 28 élèves en moyenne dans l’école, l’apport en postes est manifestement insuffisant pour rétablir les conditions d’un Service public d’éducation de qualité.

· Les TAP. Les écoles privées ne sont pas tenues de les mettre en place. Concurrence déloyale au profit de l’enseignement confessionnel et venant s’ajouter à bien d’autres dans le Finistère.

· La réforme du collège. Nous appelons au changement et sommes partisans de
l’expérimentation, comme par exemple les initiatives à Kerhallet injustement privé l’an dernier du label REP+. Mais la FSU ne veut pas pour le collège des errements opérés par la droite au lycée, et dont cette réforme n’est rien d’autre que le prolongement. Copier la droite, un marqueur des années Hollande ?

Hélas, pour des raisons départementales, le compte n’y est pas davantage. Mme la Présidente du Conseil départemental, pourquoi cette précipitation à vouloir fermer le collège François Manac’h à Commana ? A partir du moment où il reste ouvert à la rentrée 2016, ce dont nous vous remercions, pourquoi ne pas donner leur chance aux acteurs locaux ? Quid de tous les discours sur la ruralité ? Ce sentiment de mépris ressenti sur place, quelle désolation !

Enfin le plus important pour conclure. M le Préfet, nous vous demandons de ne pas

donner suite à la demande du Conseil départemental de fermer Kerichen. Nous en avons donné les raisons ici au CDEN le 14 décembre. Nous l’avons redit en intersyndicale ici en préfecture le 14 janvier. Une nouvelle fois vendredi dernier au CTSD où le vote a enfin été unanime, CFDT comprise. La répétition est centrale dans nos métiers. Monsieur le Préfet, fermer Kerichen au coeur de Pontanezen c’est diminuer l’offre éducative publique dans un des quartiers les plus sensibles de France. Monsieur le Préfet, fermer Kerichen au coeur de Pontanezen c’est affaiblir la République. Puissiez-vous ne pas le permettre !

Je vous remercie de votre attention.