Le mouvement social en cours, exceptionnel par sa durée et son inventivité, a montré que le sujet des retraites, catalyseur de l’opposition aux choix brutaux d’un gouvernement désavoué, n’était pas la seule préoccupation des salariés et des enseignants que nous sommes. Dans un contexte de réduction d’emploi et de gel des salaires, nous, fonctionnaires, sommes particulièrement pénalisés par la contre-réforme. Avec les questions sociales majeures liées entre elles que sont les retraites et la répartition des richesses produites, le budget de l’Etat, l’emploi, les suppressions de postes, les salaires, les conditions de travail, la question de la formation sont aussi des préoccupations qui nous conduisent à poursuivre les luttes dans le secteur de l’Education nationale.

En promulguant précipitamment dans la nuit du 9 novembre la loi de réforme des retraites, le chef de l’Etat a montré combien il redoutait un mouvement social rassemblé pour l’emploi, les salaires, les conditions de travail, l’inégalité entre les femmes et les hommes, la fiscalité et le partage des richesses.

« J’ai entendu les inquiétudes qui se sont exprimées pendant les débats » a affirmé le Président Sarkozy. « Avec cette loi, notre régime de retraite par répartition est sauvé ».

Nous savons tous que c’est que c’est faux. Seuls les assureurs privés, les banques, les organismes de crédit peuvent se frotter les mains après ce nouveau coup porté contre nos retraites. Et pas sûr que les Français à 70% opposés à la loi partagent le sentiment d’avoir été entendus ! Non, les millions de personnes mobilisées au cours des 8 journées d’actions n’ont pas été écoutées. Même promulguée, la loi sur les retraites restera injuste et inefficace, donc inacceptable !

Si la signature de Sarkozy achève la phase législative de la réforme, sa promulgation ne signe pas pour autant la fin du mouvement social, ni ne remet en cause l’appel de l’intersyndicale à faire « du 23 novembre une journée nationale interprofessionnelle de mobilisation par des actions multiformes ». Cinq organisations, la CFDT, la CGT, la FSU, Solidaires et l’Unsa ont signé un texte commun le 8 novembre dans lequel elles « considèrent que la mobilisation d’un niveau exceptionnel depuis plusieurs mois a mis en lumière l’insatisfaction criante des salariés et leurs revendications en matière d’emploi, de salaires, de conditions de travail, d’inégalité entre les femmes et les hommes, de fiscalité et de partage des richesses ». Elles ont aussi décidé « d’approfondir leurs analyses et propositions sur ces questions afin d’interpeller le gouvernement et le patronat ».

Le SNUipp 22, avec la FSU, ne renoncera pas à se mobiliser sur la question des retraites (décrets d’applications…). L’appel à réussir le 23 novembre reste donc plus que jamais d’actualité. La FSU, avec d’autres organisations syndicales, s’engage aussi dès à présent à participer activement à la journée d’action Européenne du 15 décembre pour s’opposer aux plans d’austérité qui se multiplient partout en Europe.

Le mouvement social en cours, exceptionnel par sa durée et son inventivité, a montré que le sujet des retraites, catalyseur de l’opposition aux choix brutaux d’un gouvernement désavoué, n’était pas la seule préoccupation des salariés et des enseignants que nous sommes. Dans un contexte de réduction d’emploi et de gel des salaires, nous, fonctionnaires, sommes particulièrement pénalisés par cette réforme. Avec les questions sociales majeures liées entre elles que sont les retraites et la répartition des richesses produites, le budget de l’Etat, l’emploi, les suppressions de postes, les salaires, les conditions de travail, la question de la formation sont aussi les raisons qui nous conduisent à poursuivre les luttes dans le secteur de l’Education nationale. Si nous n’avons pas gagné à ce jour la bataille des retraites, nos dirigeants méprisants ont à coup sûr perdu la bataille de l’opinion. Passons à l’offensive, car les suppôts de la bande du Fouquet’ss ne renonceront pas eux à anéantir les acquis issus du programme du Conseil National de la Résistance (l’un de ses points pour mémoire : La possibilité effective pour tous les enfants de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer).

Stop à la casse de l’Education, des retraites et de la santé.

Le service public, on l’aime, et on va le défendre !

Stéphane Chiarelli

SNUipp-FSU 22