Pour le retrait du projet évaluation, pour nos métiers, nos conditions de travail, le 31 janvier tous à Paris !

Face à la réaction immédiate et unanime de la profession, aux 70 000 signatures de la pétition en ligne lancée par le SNES, et à la grève unitaire du 15 décembre, le ministère n’a cessé de ‘’communiquer » durant tout le mois de décembre, mais sans jamais répondre à la demande des personnels pour le retrait des textes sur l’évaluation. Où en sont les fameuses ‘’négociations », promises essentiellement pour rompre l’intersyndicale qui regroupait l’ensemble des organisations ? Nulle part, puisque la place du chef d’établissement dans l’évaluation des enseignants – unique évaluateur pour l’ensemble de leur activité – ne fait pas partie des négociations ! Et rien non plus, évidemment, sur le rythme unique d’avancement dans la carrière, plus lent pour les collègues, qui permettra au gouvernement quelques économies budgétaires (entre 10 et 20 000 € de moins de salaire cumulé sur toute une carrière).

Dans ses nombreuses déclarations à la presse comme au Comité Technique Ministériel à la veille des vacances, le ministre n’a cessé d’affirmer que le chef d’établissement doit être le « patron » et qu’il est « normal » que ce soit le « supérieur hiérarchique qui soit l’évaluateur ». On ne saurait être plus clair ! Très claire est en tous les cas sa volonté de marginaliser l’activité en classe et la transmission des savoirs, le coeur de notre métier ! Ce qui revient à imposer dans l’Education un new management dont on a pourtant déjà vu ailleurs les dégâts. Culpabilisés par un questionnaire d’autoévaluation dont les ‘’objectifs » relégueront à l’arrière-plan tout regard expert sur leur pratique, les collègues vont se retrouver chaque année face à leur chef d’établissement pour un « entretien professionnel ». Ce dernier résumera l’échange en s’en tenant aux quelques lignes d’une appréciation littérale… quelques lignes qui rendront peu compte de la complexité du métier au quotidien… mais qui justifieront la distribution (ou non) « d’avantages d’avancement » permettant d’avancer un peu plus vite qu’au rythme de l’ancienneté, devenu la règle pour tous. Ainsi mis en concurrence avec leurs collègues au sein de l’établissement pour l’obtention d’avantages (en nombre forcément limité), les personnels enseignants, CPE, COPsy, seront-ils vraiment davantage motivés pour la réussite de tous les élèves ? Le SNES-FSU ne peut accepter d’en rester là et appelle dès maintenant à intensifier l’action contre le projet Chatel.

Cette action est d’autant plus indispensable et urgente que les suppressions de postes annoncées par le ministère pour la rentrée 2012 (-6 550 pour le second degré, -55 ETP pour les lycées et collèges de notre académie) préfigurent une nouvelle dégradation importante des conditions de travail et d’emploi.

Réunissez-vous en assemblée générale pour définir les modalités de l’action dans vos établissements : refus de tout ce qui n’est pas statutaire, réunion d’information avec les parents d’élèves, interpellation des élus… Il s’agit d’articuler la lutte contre les textes sur l’évaluation et celle contre les suppressions de postes et de nous amener à mobiliser l’ensemble de la profession pour une grande journée nationale d’action avec tous les personnels, couplant grève et manifestation nationale le 31 janvier à Paris.

La poursuite de la mobilisation doit faire comprendre au Ministre que la profession dans son immense majorité ne peut accepter un tel projet.

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