Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective. Violences faites aux femmes, inégalités professionnelles, de retraite, stéréotypes… l’actualité chargée de ces derniers mois témoigne des réelles inégalités qui persistent entre les femmes et les hommes aussi bien dans la vie professionnelle que personnelle. C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes !

Violences faites aux femmes, inégalités professionnelles, de retraite, stéréotypes… l’actualité chargée de ces derniers mois témoigne des réelles inégalités qui persistent entre les femmes et les hommes aussi bien dans la vie professionnelle que personnelle.

Les femmes, qui représentent 62% des agent-es de la Fonction publique, ne sont pas épargnées ! A fonction égale, les écarts de rémunération y sont de 13,3% entre les femmes et les hommes. Inacceptable pour la FSU ! C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes ! Le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d’ici et d’ailleurs.

Pour «ne pas perdre pied», la FSU appelle l’ensemble des agent-es à participer aux nombreuses actions et mobilisations (rassemblements, débrayages, manifestions, grève…) qui auront lieu ce 8 mars. La FSU a diffusé un livret sur l’ensemble des départements pour aider les femmes à s’armer et à lutter contre toutes les formes de violences.

Lors du Conseil commun de la Fonction publique du 9 mars prochain, la FSU qui se bat dans la Fonction publique pour que l’application du protocole de 2013 sur l’égalité femmes-hommes se concrétise, demandera une nouvelle fois au gouvernement de faire appliquer les lois en matière d’égalité professionnelle et d’y dédier les moyens nécessaires. Elle ne se contentera pas d’un simple affichage dans la communication. Elle exigera également un plan d’ampleur pour lutter contre toutes les formes de violence et des dispositifs de prévention et d’éducation pour lutter contre les stéréotypes de genre toujours persistants dans les médias, à l’école, dans la vie publique et privée.

Le 8 mars, la FSU s’engage et appelle toutes et tous à la mobilisation pour que l’égalité devienne effective entre les femmes et les hommes !

Vous lirez ci-dessous le texte unitaire d’appel au 8 mars :
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Nous appelons à l’action et à la grève pour les droits des femmes le 8 mars.

Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective. C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes ! Le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d’ici et d’ailleurs.

L’égalité entre les femmes et les hommes est pour nous incontournable : elle participe du progrès social. Laisser perdurer les inégalités, s’exercer les violences contre les femmes et les filles, c’est porter une responsabilité sur le fait que les idées rétrogrades progressent, que le patriarcat perdure. Et nous ne cesserons pas de le répéter : la « cause des femmes » n’est ni secondaire, ni une opération de communication. Elle ne se limite pas à féminiser les postes de direction en oubliant la majorité des femmes scotchées au plancher collant des temps partiels et de la précarité. Elle demande outre une volonté politique de tous les instants, des moyens humains comme financiers importants pour y parvenir et des sanctions contre les employeurs qui ne respectent pas l’égalité professionnelle. Notre constat est sans appel : le gouvernement français ne les a jamais mis en place. Le patronat met toute son énergie à combattre toute mesure contraignante. Et c’est ainsi qu’en 2018, l’urgence à obtenir l’égalité est toujours là.

Les femmes sont nombreuses à se mobiliser. Elles dénoncent les violences sexistes et sexuelles à la maison, dans l’espace public, au travail. Elles alertent sur les stéréotypes de genre toujours persistants dans les médias, à l’école, dans la vie publique et privée. Elles condamnent la précarité, la pauvreté, le chômage. Elles refusent les inégalités au travail en termes de salaires, d’accès à l’emploi, de carrière, de temps de travail. Et elles rappellent les conséquences de toutes ces inégalités sur le montant des retraites. Elles dénoncent les conséquences de la répartition inégalitaire des tâches domestiques sur la vie des femmes. Elles luttent contre les remises en cause du droit à l’avortement, à l’accès à la contraception. Elles exigent la garantie de services publics pour toutes et tous, des services à développer et équilibrer sur l’ensemble des territoires, de la petite enfance à la perte d’autonomie. Elles combattent la lesbophobie et tous les stéréotypes relatifs à toute autre catégorie discriminée. Elles soutiennent les migrantes et réfugiées. Elles n’admettent pas les discriminations, comme celles visant les femmes handicapées…

Cette liste, bien longue, montre qu’il s’agit bien d’un système social derrière toutes ces inégalités. Cette domination, nous la refusons et la refuserons. Jusqu’à ce qu’elle cesse. Et pour cela, nous appelons à agir sur tout le territoire, par des actions de grève, des débrayages, des rassemblements, des manifestations. L’égalité entre les femmes et les hommes est une question de justice sociale et de démocratie. C’est un levier pour gagner l’émancipation de toutes et tous.

C’est pourquoi nous appelons toutes nos organisations à préparer dès à présent les mobilisations du 8 mars 2018 sur l’ensemble des territoires.

CNDF, CGT, FSU, Solidaires, Osez le féminisme, Action Aid France Peuples Solidaires, Femmes Egalité, UNEF, Chiennes de garde, Encore féministes, Zeromacho, Réseau Féministe « Ruptures », Le Planning Familial, MNCP, ATTAC, femmes libres, Marche Mondiale des femmes France, UNL.