Communiqué de presse FSU Les Lilas, le 8 mars 2012

Dans un contexte de crise économique et sociale et de tensions dans de nombreux pays, la journée internationale des femmes reste d’une brûlante actualité. Les droits des femmes sont menacés et le développement de leur précarité ne fait qu’augmenter les violences dont elles sont victimes.

En France aussi il reste un long chemin à parcourir pour passer des droits inscrits dans la loi à leur application notamment dans le monde du travail : salaires inégaux, temps partiel imposés, précarité, inégalités dans l’accès aux responsabilités…

Il y a 60% de femmes dans la Fonction Publique et si le statut y protège mieux des inégalités de traitement entre les hommes et les femmes, elles restent bien réelles ( jusqu’à 20%). De plus, les blocages sont encore nombreux pour arriver à une linéarité pour tous dans le déroulement des carrières.

Alors que sera prochainement présenté par le Ministre de la Fonction publique, le protocole relatif « à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique », la FSU considère qu’il est temps d’aller plus loin que de simples déclarations de principe. Il faut une obligation de résultats et des contraintes pour aboutir enfin à une réelle égalité professionnelle.

Elle considère qu’avoir des enfants et s’en occuper, ce qui ne devrait pas reposer essentiellement sur les mères, ne doit pas pénaliser les salariées. La politique d’action sociale doit être effective dans tous les ministères par exemple en développant l’accès aux modes de garde des enfants. Les services publics de proximité doivent aussi jouer tout leur rôle.

Face à des propos menaçants quant aux droits des femmes, la FSU réaffirme qu’il appartient aux femmes de décider de leur vie. Ainsi, elle n’accepte pas la remise en cause du droit à l’avortement.

Et au-delà des mesures urgentes à mettre en œuvre notamment dans le monde du travail et contre les discriminations, la journée du 8 mars doit aussi rappeler à chacun qu’il faut changer la représentation des métiers pour faire une place aux femmes dans chacun d’eux et donner toute leur place aux femmes dans notre société.

L’égalité entre les femmes et les hommes est un enjeu de justice sociale et de démocratie.

A l’occasion de cette nouvelle journée du 8 mars, la FSU réaffirme son soutien et sa solidarité avec toutes les femmes qui luttent dans le monde entier pour leur émancipation, le respect de leur liberté et l’égalité des droits.

Elle appelle à participer aux actions et manifestations organisées partout en France aujourd’hui.