Intervention de Jean Luc LE GUELLEC – FSU –

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Malgré le retard pris, la FSU se réjouit, comme l’avis du CESER, de la décision de construire un nouveau lycée public dans le Pays de Rennes à l’horizon 2019. La FSU note avec satisfaction la mise en perspective de la construction d’un second lycée public dans l’agglomération rennaise. Pour ce second lycée, l’horizon proposé de 2025 est, pour la FSU, beaucoup trop éloigné.

Pour la FSU, ce serait une erreur de limiter les besoins à venir en offre d’accueil supplémentaire en lycée public au seul Pays de Rennes. Il convient d’avoir une perspective régionale qui prenne, certes, en compte les constats d’évolution et les prévisions démographiques mais, aussi, les variables politiques comme les choix faits ou à faire en matière d’évolution des formations, d’élévation des qualifications, de l’égalité territoriale ou, encore, de la priorité accordée ou non au développement su service public d’éducation. Ainsi en va-t-il du partage des élèves entre le public et le privé pour lequel le ratio 60/40 ne doit pas être considéré comme un fétiche. Ce ratio bouge en permanence, les contraintes très fortes qu’ont fait peser les politiques
publiques sur l’Ecole ont souvent joué, depuis 2000, en faveur du réseau privé.

Cependant, il est remarquable de constater, qu’en Ille et Vilaine, alors qu’entre 2002 et 2012 les collèges privés ont connu une croissance du nombre d’élèves de 12,9%, le nombre d’élèves des lycées privés a baissé de 0,3%. Dans le même temps des lycées publics d’Ille et Vilaine ont vu leur effectif augmenter de 9,3%. Si dans les autres départements bretons, les évolutions sont différentes, le partage des élèves entre les deux réseaux n’est pas constant et ne relève pas d’une donnée naturelle, il est la conséquence de choix politiques en matière d’offre de formation.

La FSU Bretagne s’est engagé, en partenariat avec le laboratoire ESEO de Rennes 2, à réaliser une étude régionale détaillée sur l’évolution démographique et ses effets sur la variation des effectifs scolaires. Sur la base de ce travail scientifique, notre organisation élaborera des propositions qu’elle diffusera tant aux membres du CESER qu’aux élus du conseil régional.